Le chasseur grande vitesse
De par son nom, le kayak est le « bateau du chasseur » ; c’est exactement ce que le mot signifie en inuktitut, la langue de ses créateurs. Le kayak est aussi le bateau du chasseur de par sa conception ; rapide et facile à manœuvrer, il démontre la même efficacité sur les rivières, les lacs intérieurs et les eaux côtières. Le kayak est très ancien. Les chasseurs inuits s’en servent depuis au moins 4000 ans. Le modèle traditionnel est entièrement fabriqué à partir de matériaux naturels : peaux de phoque cousues ou peaux d’autres animaux tendues sur une armature de bois ou d’os de baleine. Le cockpit est recouvert d’une jupe de peau qui crée un joint étanche et retient le pagayeur s’il chavire en eaux vives.
Chaque kayak est conçu spécialement pour son propriétaire. Si son concept est uniforme – une embarcation petite et étroite, avec un cockpit dans lequel le chasseur s’assoit, et manœuvrée à l’aide d’une pagaie à double pale – , chaque kayak était ajusté à la taille de la personne qui le manœuvrait. Chaque embarcation avait des mesures bien précises : pour la longueur, trois fois la distance entre les bras étendus du constructeur ; pour la largeur, ses hanches plus deux poings ; pour la profondeur, le poing plus le pouce étendu. Aujourd’hui, le kayak est largement utilisé par des hommes et des femmes à des fins diverses : pour les courses en eaux vives, pour surfer sur de grandes vagues, naviguer sur la houle, ou encore voguer en toute liberté. Ce chasseur grande vitesse a également été utilisé par les commandos britanniques et les forces spéciales de la marine américaine dans le cadre d’opérations secrètes. Souvent, il était parachuté sur les lieux de l’opération, en même temps que son pagayeur.